Je me lève péniblement. Je manque de tomber du lit. J'ai mal dormi.

Aujourd'hui, j'ai l'impression d'être plus seul que jamais. Depuis deux ans, je suis seul avec Hudog, mon berger Allemand, tellement intelligent qu'il n'est même pas marrant. Je pousse un soupir désespéré avant de me passer sous la douche. J'enfile à toute vitesse un jean, un tee-shirt et des Converse, je ne prends pas le peine de mettre un pull, je suis trop pressé de sortir. Je ne vais pas tourner aujourd'hui, je vais m'ennuyer si je reste à la maison. Je fais quelques pas lents vers la sortie, prenant Hudog en laisse d'un air las pour qu'il en profite aussi. Je voulais aller au parc, l'endroit préféré de mon animal de compagnie. D'un geste brusque, j'ouvre la porte, et la referme à double tour derrière moi. Une légère brise me caresse le visage, et tant elle est agréable, je souris sans m'en rendre compte. Je reste un moment là, comme pour me demander par où je dois aller. Je prends finalement le chemin le plus long, étant donné ma logique implacable.

Lorsque j'arrive au bout de la rue, j'aperçois une silhouette fine, mais je reconnais celle d'un homme. Je sens qu'il me regarde. Son regard pesant m'oblige à m'approcher de lui, puisque j'ai envie de savoir ce qu'il me veut. Ses yeux ne quittent pas mon corps, et j'ai l'impression de fondre sous une telle attention de la part d'un homme. Je n'aime pas trop ça, mais comme je m'ennuie... Arrivé à côté de lui, je ne sais pas quoi lui dire. J'attends avec impatience qu'il m'aborde, cela me dira peut-être pourquoi il me regarde comme cela.

Le mec semblait aussi gêné que moi. Pourtant, cela se voyait qu'il était franc. Il me regardait, et je voulus prendre la parole, mais à mon plus grand soulagement, il le fit avant moi.

-Salut mec!

Je souris d'une telle franchise. J'étais comme cela aussi, de toute manière ! Je n'aimais pas les gens timides, c'était un peu barbant. Je ne connaissais pas cet homme, et je ne savais pas vraiment quoi lui répondre. En attendant, pour trouver l'inspiration, je fouillai dans ma poche et en sortit un paquet de cigarettes allemandes et en glissais une entre mes dents, avant de tendre le paquet à mon interlocuteur en souriant.

- Salut ! Quoi de neuf ?

Dire ça à quelqu'un à qui je n'avais jamais parlé était normal pour moi. J'allumais ma clope. Hudog se mit à toussoter, comme pour bien me faire comprendre que je l’accommodais. Je lui fis une tape sur la tête, et tirai un peu sur sa laisse pour qu'il reste tranquille, avant d'attendre la réponse de l'homme. Il me fixait avec un certaine fascination, je n'en revenais pas.

-Je fume , je suis célibataire et je viens de rencontrer un mec charmant!

Je ne savais pas vraiment c'était quoi son délire, là. Mais il fallait avouer que ma curiosité et le fait que je sois très social m'empêchait de lui faire remarquer que ses remarques étaient déplacées. Je lui fis un grand sourire, au lieu de cela. Je vis que son regard se perdait sur Hudog, et qu'il ne savait pas quoi me dire. On aurait dit que quelque chose le contrariait. Ne sachant pas quoi dire, il ajouta en regardant mon chien :

-Il est stylé ton chien! Il s'appelle comment?

Je regardai le berger allemand à mon tour, et, un peu gêné d'avouer le nom pourri de mon chien, je dis timidement :

- Hudog. Tu rêves pas, c'est le mélange entre "Hund" et "Dog".

Ce mec était très direct, mais cela ne me dérangeait pas. J'en profitai pour lui faire remarquer.

- Eh ben, toi, mec, t'as pas un balai dans le cul ! Enfin... Un MANCHE à balai...

Je voyais qu'il se rapprochait de plus en plus, mais je ne disais rien. Il était peut être juste.. Un peu bizarre.

-C'est marrant j'ai jamais entendu c't'expression, c'est marrant!

Si il m'a dit deux fois que c'était marrant, c'est que j'étais vraiment le king de l'humour ! Mais je ris moins lorsqu'il s'approcha vraiment fort de moi. Sa main frôla la mienne... Je me mis à rougir, et je voulus le repousser. Je préparai mon mouvement et j'étais prêt à lui hurler : Non mais ça va pas la tête ? Mais bizarrement, je n'en eus pas la force. Mon coeur battait la chamade, et mon regard croisa le sien. Il approcha son visage... Il fallait que je lui en mette une, là, maintenant ! Mais je n'en fis rien.J'étais comme paralysé, et je me surpris à penser que je n'avais pas envie de le repousser.

Alors, je fis une chose qui me surprit moi même. J'approchai moi même mon visage. Il me prit l'autre main. Mon nez toucha le sien, et je sentis déjà ses lèvres entrer en contact avec les miennes.

Je n'en revenais pas. J'étais en train de faire passer pour un PD ambulant, qui se montre en public en plus. En plus, si ça tombe, le type faisait ça pour se foutre de ma gueule. J'éloignais ces pensées de ma tête, car je me rendis compte que ce baiser me faisait vraiment plaisir. Je pouvais sentir son piercing sur sa lèvre inférieure. Un frisson de plaisir me parcourut, et là, je sus que je ne pourrais plus résister. Peu après, le type dont je ne connaissais même pas le nom passa sa langue sur mes lèvres. Je fermai les yeux et savourai ce moment, avant d'éloigner mes lèvres d'un coup. Il me jeta un regard interrogateur, et je lui fis un petit sourire gêné. Le sang me montait aux joues et j'avais l'impression que celles-ci brûlaient tant je rougissais.

La main du mec était toujours posée sur ma hanche. Je la caressai doucement tout en le fixant dans les yeux. Je finis par lui dire normalement :

- Euuh... On irait pas à mon appart ?

J'approchais encore une fois mon visage et lui fis un court baiser. Je le pris timidement par la main et le tirai vers l'autre bout de la rue...

Je ne savais pas pourquoi, mais j'étais pressé de rejoindre ma maison, au coin de la rue. Tout d'un coup, plus rien n'existait, pas même ma raison. Il fallait avouer que je n'avais jamais apprécié les homosexuels, et voilà que j'en faisais partie. D'un coup, je me mis à penser à toutes les fois où j'avais dit "pédale", "PD", "Phoque",.. Je le regrettais. L'étrange sensation de bonheur qui m'avait emplie lorsque ce type m'avait embrassé, je savais que je ne la vivrais pas deux fois. Il faisait frais et humide, et cet argument me fit presser le pas encore plus. Je serrais la main du mec que je venais de rencontrer, comme si j'avais peur de la perdre, comme si plus rien d'autre ne comptait.

-Et, il est encore loin ton appart?

Comme je vois, je n'étais pas le seul à être impatient. Je lui adressais un sourire en guise de réponse. Je continuais à marcher vite, avec mon... Copain à mes côtés. Je ne savais pas si cette relation durerait, car j'étais depuis toujours attiré par les filles, mais là, c'était différent. Ce type avant le pouvoir de ne plus me faire contrôler mes mouvements, de m’empêcher de lui résister... Quand nous fûmes enfin arrivés devant la porte, je tournai la tête vers lui, et je vis qu'une drôle de lueur brillait dans ses yeux. De l'excitation ? Je me mis à me sentir bizarre. Je réfléchis un instant à ce que je ressentais, et j'en parvins à cette conclusion : il s'agissait également d’excitation... La preuve, j'ouvris la porte avec une vitesse impressionnante et poussai le mec à l'intérieur. Je le repris par la main et lui dis :

- Au fait, t'es de quelle nationalité ?

Je ne savais pas pourquoi j'avais posé cette question, mais j'avais envie de savoir, c'était ma curiosité qui revenait à la charge. Puis, sans attendre sa réponse, j'ouvris la porte de ma chambre.

Il fallait que j'avoue que j'étais amoureux de ce mec. Mais alors, quand il m'a dit qu'il était Allemand... Le souvenir de mes propres origines me revinrent en tête. Je n'avais pas beaucoup vécu en Allemagne, mais j'avais ce désir d'y retourner... Je savais maintenant que j'étais pur, mes parents étaient tous deux Allemands, et avaient passé leur vie là-bas. Quand le mec me dit ça, vraiment, j'étais aux anges. Nous nous embrassions fougueusement, et, entre deux échanges de langue, je réussis à glisser :

- Et en plus, t'es mon compatriote... Du pur race j'espère...

Je souris et le poussai sur le lit qui était maintenant juste derrière nous. Il se laissa tomber. Je sentais mon membre s'exciter tout seul, là en dessous de ma ceinture... Dans ces moments là, il avait envie de sortir, je le savais. Je sautai à mon tour sur le lit, et vins me placer au dessus du type. Je le fixai droit dans les yeux. Je pris son visage entre mes mains et me remis à l'embrasser, avant de glisser mes mains sous son tee-shirt et lui caresser le torse. Je n'y tenais plus, j'étais comme une bête sauvage assoiffée de sang. Cela ne m'était jamais arrivé auparavant, mais je ressentais un plaisir intense au contact de mon cher compatriote...

Il commença à me caresser le dos, puis enleva mon tee-shirt. Mes joues étaient déjà moins en feu que tout à l'heure, je m'étais habitué... Et j'étais surtout plus excité que gêné. Le type commença à m'embrasser dans le cou. Je frissonnai de plaisir et éloignai doucement son visage de ma nuque pour passer doucement ma langue dans la sienne. Je remontai vers ses lèves avant de l'embrasser à nouveau. Mes mains étaient toujours posées sur son torse. Doucement, sans vraiment m'en rendre compte, mes mains descendaient. Au lieu de la peau douce de mon compatriote, je sentis du métal froid : sa ceinture. Toujours en l'embrassant, je me mis à la défaire doucement... Il essaya de prendre le dessus, sans succès, j'avais la volonté de passer à l'action ! Je glissai mes mains dans son caleçon et sentis son membre. Je le pris dans mes mains et me mis à le caresser doucement, en donnant de légers baisers sur son torse. Un frisson de bonheur me parcourait, et j'espérais lui procurer autant de plaisir qu'il ne le faisait.

Alors que je caressais délicatement son membre, ses mains glissèrent dans mon dos et il baissa mon caleçon au niveau de mon fessier. Je ne pus m'empêcher de sourire et de frissonner à nouveau lorsqu'il se mit à faire des va-et-viens avec mon membre. J'étais tellement excité que mon bassin suivait presque le mouvement de plus en plus rapide. Je poussai un grand soupir de plaisir, avant qu'il ne prenne le dessus.
De plus en plus, il descendait, et il finit par arriver au même niveau que ses mains. Avec sa langue, il titilla mon gland. Je ne pus m'empêcher de pousser un gémissement de plaisir. Je voulais qu'il continue ! Même avec une fille, je n'avais jamais eu autant de plaisir.

Il finit par mettre mon membre en bouche. L'érection était totale et je me forçais pour ne pas éjaculer. A nouveau, je me mis à gémir, et sans pouvoir m'en empêcher, je lui hurlai :

- OH MEIN GOTT ! Ja, weiter, weiter ! SCHNELLER !! (cf. Oh mon dieu, continue, continue, plus vite ! )

Je ne savais pas pourquoi j'avais hurlé en allemand, mais bon, j'avais d'autres choses à penser pour le moment. A nouveau mon bassin accompagnait le mouvement, et je pris le visage du type entre mes mains, avant de caresser doucement ses cheveux. J'avais envie de lui procurer le même plaisir...